La municipalité des contrats se traduit par le fédéralisme, appelé à remplacer l'organisation étatique . Une infinité de contrats s'engendrent, ils ne sont point immuables ni définis ce qui en fait un édifice d'apparence chaotique et incohérente. Grâce aux échelons du principe de l'autonomie, de la volonté, on aboutit à une union librement consentie. C'est le principe appelé à réagir à la politique moderne, écrit par Proudhon dans "Fédération et unité en Italie", ceci n'est autre que le principe de la séparation des pouvoirs, universellement reconnu de tout gouvernement libre et régulier. Quand les Etats, les peuples de la terre auront disparu, par la voie de la libre fédération et de l'organisation de bas en haut, alors le fédéralisme se développera dans toute sa majesté.
Reclus et le
fédéralisme
Elisée prend ses distances à l'égard
de Bakounine.
Cependant, au Congrès de Paris (1868), c'est au
côté de Bakounine qu'il présente une motion en
faveur de "l'égalisation des classes des individus".
Cette motion est repoussée, ainsi qu'une autre notion
proposant l'abolition des Etats et leur remplacement par la
République Fédérale de la terre
entière.
Reclus et la tolérance
Il définit ainsi la tolérance : "La
sincérité, la droiture, et l'humanité" et il
poursuit "Il faut vivre pour être utile à tous nos
frères : il ne peut y avoir de joie pour un seul si tous les
hommes ne sont pas heureux. Je ne dois appeler personne maître
et me dire maître de personne. Nos oeuvres sont égales
l'une à l'autre. Il ne peut y avoir d'accord entre
chrétiens et anarchistes,
parce que la confusion des langues amène la confusion des
idées."