C'est aussi en 1876, au congrès de
Berne que Malatesta lance : "la guerre continuelle aux institutions
établies, voilà ce que nous appelons la
révolution en permanence !"
A partir de 1878, il collabore à la publication de plusieurs
journaux : "Le Travailleur" dans lequel il publie des textes
de Bakounine. Il participe aussi au "Bulletin de la
Fédération Jurassienne".
Mais en 1879, quand les deux journaux ont cessé de
paraître, Kropotkine lance la publication du
"Révolté" à Genève, Reclus le
soutiendra bientôt en aidant le journal de son ami, en argent
et en articles, lorsqu'il fût emprisonné à
Clairvaux en 1873. C'est aussi en 1883 qu'a lieu, à Lyon, le
procès de 52 compagnons anarchistes qui sont condamnés
en vertu de la loi du 14 mars 1872 ; la même loi a dissout la
Fédération Internationale des Travailleurs en France.
Les mesures prises en 1884 avec le vote de la loi Waldeck-Rousseau
ont permis la constitution de syndicats
professionnels, les ouvriers se mettent en grève. Des
évènements annonciateurs de la victoire finale
surviennent au printemps de 1890. Et c'est à la suite du
congrès de Limoges en 1895 que la Confédération
Générale du Travail est créée. Au terme
des dernières luttes, quand l'anarchie triomphera,
l'évolution et la révolution coïncideront et
engendreront l'ordre dans la liberté. En 1800, le
Congrès International Anarchiste de Paris est organisé.
Le 4 juillet 1905, Elisée meurt, à Thourout,
près de Bruges.
L'idéal dElisée Reclus a été une manière d'être, plus quune croyance en une foi. Il a été aussi et surtout, un artisan efficace et sincère de ce laboratoire de démocratie qua été la France depuis 1789.