Ses principaux ouvrages sont : "Lettres
d'un habitant de Genève à ses contemporains"
écrites en 1802 ; "Une introduction aux travaux
scientifiques du 19éme siècle" en 1807 ; "De la
réorganisation de la société
européenne" en 1814, dans lequel il pose que la paix sera
assurée par une unité politique respectant
l'autononomie de chaque peuple" (thèse visionnaire) ;
"L'industrie ou discussions politiques, morales et philosophiques
dans l'intérêt de tous les hommes livrés à
des travaux utiles et indépendants" paraît en
1816-1818. En 1817, il fonde la revue "L'industrie",
publication destinée à mettre en relation banquiers,
producteurs et savants et en 1819, la revue
"L'organisateur".Puis, vient "Le catéchisme des
industriels" en 1823-24 et "Le nouveau christianisme" en
1825.
La religion de Saint-Simon est toute sociale, mais comme Marx le
soulignera, "le travailleur pour lui n'est pas l'ouvrier, mais le
capitaliste". Il faut préciser cependant que Saint-Simon
demandait que la propriété fût établie
pour l'intérêt de la société
entière, et non pour celui exclusif d'une classe
privilégiée.
Si son oeuvre fut peu connue de son vivant, il exerça une
grande influence grâce à ses collaborateurs Augustin
Thierry et Auguste Comte, et à ses disciples
corréligionnaires Bazard et Enfantin qui propagèrent le
saint- simonisme.