La Commune de Paris

 Après le 18 mars 1871, s'est formé un gouvernement révolutionnaire à Paris, et dans plusieurs villes de province. Le siège de Paris et le développement de ses forces révolutionnaires favorisèrent l'instauration d'une Commune insurrectionnelle.

Thiers, homme politique devenu chef du pouvoir exécutif en février 1871, fît récupérer les canons et occuper militairement Paris (18 mars).

Le 15 mars, le Comité Central de la Garde Nationale décréta les élections du Conseil de la Commune, proclamées le 28 mars. La Commune prit plusieurs décrets (remise des loyers ; séparation de l'Eglise et de l'Etat ; mise en accusation des membres du gouvernement de Versailles...).

Mais, des divergences politiques ne tardèrent pas à se manifester, en particulier lors du décret sur la formation du Comité de Salut Public, adopté par les Jacobins et la plupart des Blanquistes ; seuls les Proudhoniens, quelques Blanquistes et certains socialistes proches du marxisme votèrent contre.

Les Fédérés de la Commune menèrent des combats contre les troupes versaillaises, pendant lesquels Elisée Reclus est fait prisonnier, le 4 avril 1871. La Commune fut affaiblie, par la suite, dans cette lutte par les dissensions politiques et des erreurs sur le plan économique. Les troupes versaillaises entrèrent dans Paris, le 21 mai et mirent fin à la Commune par un véritable carnage : la Semaine Sanglante suivit du 22 au 28 mai. 

La Commune de Paris fut le premier pouvoir prolétarien qui, désavoué à l'époque par toute la bourgeoisie, fut revendiqué depuis par les mouvements de gauche et d'extrême gauche.