Le mutualisme

 Proudhon s' efforce d' inscrire la défense de l' autonomie individuelle dans le cadre de la réalité sociale. Pour réaliser cela, Proudhon fonde des banques du peuple en 1848, ces banques reposent sur deux principes :

- d' une part, elles émettent des actions pour constituer leur capital,

- d' autre part, les sommes prêtées par la banque seront uniquement utilisées pour couvrir les frais d' administration. Grâce à ce système, que Proudhon qualifie de mutualisme, on pourra procéder à une sorte de "liquidation sociale". Par la suite, Proudhon est contraint d' abandonner son projet, mais il aboutira plus tard en France, en Angleterre et aux Etats Unis où il y aura des coopératives et des sociétés de secours mutuels.

 Reclus et le mutualisme

 Les frères Reclus y participèrent très activement : en aidant à établir la première coopérative de Paris en collaborant à la Revue de la coopérative. Reclus essuie des défaites en tentant de mettre sur pied la coopérative, tandis qu'il s'allie plus étroitement à Bakounine et aux organisations politiques. Si le principe d'entraide a souvent été associé à la philosophie politique de Kropotkine, c'était un principe tout aussi fondamental dans la vision de Reclus. Reclus pense que, s' il échoue en fondant ces coopératives, ce sera une "bonne expérience" pour fonder une future coopérative et que les anarchistes studieux et sincères peuvent apprendre beaucoup de ces coopératives.